Consultations et thérapies familiales

Le C.E.R.F. n’assure pas de consultations ou de thérapies familiales au sein de l’association, mais cherche à en promouvoir la pratique dans les différents contextes de la santé, de la santé mentale et du champ social où elle présente un intérêt.

Le but des consultations et des thérapies familiales est de définir et de produire les contextes d’intervention les plus appropriés pour résoudre un problème symptomatique complexe, afin de redonner un sens vital à des impasses relationnelles.

L’approche clinique des familles est effectuée en monothérapie ou en cothérapie en fonction des besoins. Quand un ou plusieurs membres présentent une symptomatologie d’alarme ou des distorsions durables de la personnalité, et/ou quand il existe des troubles spécifiques de la relation interpersonnelle, une thérapie familiale peut être engagée si l’intelligibilité des troubles n’apparaît qu’au niveau de l’ensemble du groupe d’appartenance, et si la résolution pratique des problèmes posés nécessite le maintien d’un tel cadre thérapeutique.

Des consultations familiales thérapeutiques peuvent être proposées quand la demande vient des professionnels des différents services de la santé, de la santé mentale, du champ socio-éducatif et judiciaire, confrontés à des troubles complexes nécessitant un partenariat avec les familles, reposant sur des concertations, des conceptions et des décisions collectives.

Thérapies familiales et maladies mentales complexes
Jacques Miermont.
Si les maladies complexes affectent non seulement les personnes qui en sont atteintes, mais aussi celles de leur entourage, la manière de procéder réclame des approches familiales renouvelées et spécifiques dans une perspective thérapeutique. La demande provient alors le plus souvent des professionnels impliqués dans les soins. Ceux-ci doivent faire avec la diminution de l’autonomie personnelle et familiale. Il s’agit dans un premier temps de circonscrire les domaines d’impuissance partagée, de manière à favoriser les potentialités thérapeutiques qui s’expriment à la périphérie de ces domaines et qui font appel aux ressources de l’écosystème de vie. Dès lors l’axe de la thérapie est davantage celui de la vie quotidienne que celui de l’histoire, prospectif putôt que rétrospectif. Les objectjfs sont d’aider, de soutenir les membres de la famille, de soulager leurs souffrances, d’atténuer leurs angoisses, d’offrir un espace d’humanité, de conversation, d’élaboration sur ce qui arrive, de partage émotionnel et cognitif.
Annales Medico-psychologiques 172 (2014) 83-91